HELENA in «Ein Sommernachtstraum» II.

    Bewertung: 4 / 5

    Stern aktivStern aktivStern aktivStern aktivStern inaktiv
     

    Acte III, Scène II 

    Héléna, Hermia, Lysandre et Démétrius. 

    Buch kaufen

    1445527 9783423124805 XlHÉLÉNA: — Tenez, elle aussi, elle est de ce complot. — Je le vois maintenant, ils se sont concertés, tous trois, — — pour arranger à mes dépens cette comédie. — Injurieuse Hermia ! fille ingrate ! — conspirez-vous, êtes-vous liguée avec ces hommes — pour me harceler de cette affreuse dérision ? — Avez-vous oublié toutes les confidences dont nous nous faisions part l’une à l’autre, — nos serments d’être sœurs, les heures passées ensemble, — alors que nous grondions le temps au pied hâtif — de nous séparer ? Oh ! avez-vous tout oublié ? — notre amitié des jours d’école, notre innocence enfantine ? — Que de fois, Hermia, vraies déesses d’adresse, — nous avons créé toutes deux avec nos aiguilles une même fleur, — toutes deux au même modèle, assises sur le même coussin, — toutes deux fredonnant le même chant, sur le même ton toutes deux, — comme si nos mains, nos flancs, nos voix, nos âmes — eussent été confondus ! Ainsi on nous a vues croître ensemble, — comme deux cerises, apparemment séparées, — mais réunies par leur séparation même, — fruits charmants moulés sur une seule tige ; — deux corps visibles n’ayant qu’un seul cœur ; — deux jumelles aînées ayant droit — à un écusson unique, couronné d’un unique cimier ! — Et vous voulez déchirer notre ancienne affection — en vous joignant à des hommes pour narguer votre pauvre amie ? — Cette action n’est ni amicale ni virginale ; — notre sexe, aussi bien que moi, peut vous la reprocher, — quoique je sois seule à ressentir l’outrage. [...] — N’avez-vous pas excité Lysandre à me suivre — par dérision, et à vanter mes yeux et mon visage ? — et engagé votre autre amoureux, Démétrius, — qui, il n’y a qu’un instant, me repoussait du pied, — à m’appeler déesse, nymphe, divine, rare, — précieuse, céleste ? Pourquoi parle-t-il ainsi — à celle qu’il hait ? Et pourquoi Lysandre vous dénie-t-il l’amour dont son cœur est si riche, — et m’offre-t-il hautement son affection, — si ce n’est à votre instigation et par votre consentement ? — Qu’importe que je ne sois pas aussi favorisée que vous, — aussi entourée d’amour, aussi fortunée, — et que, misère suprême, j’aime sans être aimée ? — Vous devriez m’en plaindre et non m’en mépriser. [...] — Oui, allez, persévérez, affectez les airs graves. — Faites-moi des grimaces quand je tourne le dos ; — faites-vous des signes entre vous ; soutenez la bonne plaisanterie ; — cette bouffonnerie, bien réussie, trouvera sa chronique. — Si vous aviez un peu de pitié, d’honneur ou de savoir-vivre, — vous ne feriez pas de moi un pareil plastron. — Mais, adieu ! c’est en partie ma faute ; — la mort ou l’absence l’aura bientôt réparée.

    Sitb Sticker V3 Xsmall. CB485946477

    500fm20n

    PDF-Datei: 29,95 € 23,95 €

    Pixel

    Weitere Formate auf Amazon & Play:
    Taschenbuch / Kindle: 39,95 €
    Google eBook: 29,95 €


    UNSERE BÜCHER ALS PDF-DATEI

    300fm20250f20250m20500fm20

    AUSWAHL

    Pixel
    AUF DER BÜHNE © 2024
    BUCH ALS PDF-DATEI

    Pixel
    Toggle Bar