ACASTE in «Der Menschenfeind»

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    3. Act, 1. Scène

    Acaste et Clitander 

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    ACASTE:
    Parbleu, je ne vois pas, lorsque je m’examine,
    Où prendre aucun sujet d’avoir l’âme chagrine.
    J’ai du bien, je suis jeune, et sors d’une maison
    Qui se peut dire noble, avec quelque raison ;
    Et je crois, par le rang que me donne ma race,
    Qu’il est fort peu d’emplois, dont je ne sois en passe.
    Pour le cœur, dont, sur tout, nous devons faire cas,
    On sait, sans vanité, que je n’en manque pas ;
    Et l’on m’a vu pousser, dans le monde, une affaire,
    D’une assez vigoureuse, et gaillarde manière.
    Pour de l’esprit, j’en ai, sans doute, et du bon goût,
    À juger sans étude, et raisonner de tout ;
    À faire aux nouveautés, dont je suis idolâtre,
    Figure de savant, sur les bancs du théâtre ;
    Y décider, en chef, et faire du fracas
    À tous les beaux endroits qui méritent des has.
    Je suis assez adroit, j’ai bon air, bonne mine,
    Les dents belles, surtout, et la taille fort fine.
    Quant à se mettre bien, je crois, sans me flatter,
    Qu’on serait mal venu, de me le disputer.
    Je me vois dans l’estime, autant qu’on y puisse être,
    Fort aimé du beau sexe, et bien auprès du maître :
    Je crois, qu’avec cela, mon cher Marquis, je croi,
    Qu’on peut, par tout pays, être content de soi.

     

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